Quand on s’adonne aux joies de la création de mondes parallèles (*), le risque augmente fatalement de finir par se retrouver ni vraiment dans l’un, celui dont on vient, ni vraiment dans l’autre, celui que l’on a créé et qui nous reste et restera de tous temps inaccessible, à priori.
Alors, nous nous retrouvons ésseulés et sans but ; jusqu’à ce qu’arrive enfin le temps de l’observation de cet endroit, de ce lieu autre, qui semble être la bordure infinie qui distinguent ces deux mondes. Comme une sorte de ligne de séparation entre ces deux mondes, qui justifierait à elle seule leurs propres existences.
Plus nous la regardons et plus nous nous rapprochons de celle-ci – tout en prenant bien soin de rester sensible et respectueux de sa fragilité – et plus nous découvrons cet autre lieu, cet espace qui n’est ni l’un ni l’autre de ces mondes. Un espace qui, à l’instar de ces fractales qui se découvrent et se redéfinissent infiniment, n’en finit pas de grandir au fur et à mesure que nous progressons vers lui tout en s’éloignant d’autant. De telle sorte que sa représentation est sans cesse réinventée et que, conséquemment, nous ne puissions jamais vraiment l’appréhender.
(*) voir présentation : le Monde dans une brèche
I. ET ENTRE CES DEUX MONDES
Quand on s’adonne aux joies de la création de mondes parallèles (*), le risque augmente fatalement de finir par se retrouver ni vraiment dans l’un, celui dont on vient, ni vraiment dans l’autre, celui que l’on a créé et qui nous reste et restera de tous temps inaccessible, à priori.